Photos : Gilles Adt, L epelboin Le moucherolle de Madagascar est un petit passereau de la famille des monarchidés. Cette espèce, présente sur le continent africain, asiatique et sur les îles de l’océan Indien, a vu sa population évoluer différemment. Certains caractères spécifiques sont apparus et sont à l’origine de sous-espèces endémiques. C’est un oiseau commun, classé en préoccupation mineure (LC) par l’UICN cependant sa population semble diminuer à cause de la prédation des rats. Cette espèce se caractérise par un dimorphisme sexuel marqué. La femelle est rousse avec la tête recouverte d’une calotte noire. Ses yeux sont entourés d’un cercle orbital bleu turquoise. Ses pattes et son bec sont d’un gris bleuté. Chez le mâle, on distingue deux morphes différents. Le premier correspond à la période durant laquelle le mâle est immature et ne peut effectuer la reproduction. Pendant cette phase, son plumage est très proche de celui de la femelle. Son corps est quasiment entièrement roux. Tout comme la femelle ses pattes et son bec sont gris bleu, et sa tête revêt un petit capuchon noir. Ses ailes gris noir en revanche possèdent une barre blanche qui permet de le distinguer de la femelle. Après trois ans, lorsqu’il devient sexuellement mature, le corps du mâle devient blanc, ses ailes sont noires soulignées de blanc, sa tête est entièrement noire avec des reflets bleus et ses yeux sont entourés d’un cercle bleu turquoise. En période nuptiale, les deux rectrices blanches mesurent près de 20 centimètres, elles tomberont après la mue. On retrouve le moucherolle dans une grande variété de milieux, que ce soit dans les forêts denses, sèches, humides, de basse ou moyenne altitude ou dans les jardins, les sous-bois, la canopée, ou encore sur le littoral comme les plages ou les mangroves. Cependant, en période de reproduction, il installera son nid à faible hauteur à la fourche d’un arbuste. Trois à quatre œufs de couleur beige striée de rouge seront pondus et couvés 12 jours par les deux parents. Insectivore, le moucherolle se perche en hauteur et reste à l’affût pour capturer ses proies en vol, il se nourrit également d’araignées et de larves. Source : Fiche « Le Tchitrec malgache » – Oiseaux.net Fiche « Madagascar Paradise-flycatcher » – IUCN
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Photos : Gilles Adt Le chevalier guignette de la famille des scolopacidés appartient au groupe plus vaste des limicoles c’est à dire des oiseaux de rivages. C’est une espèce très répandue, classée en préoccupation mineur (LC) par l’IUCN, vivant plutôt en solitaire mais pouvant former des groupes allant jusqu’à 30 individus. Elle est présente dans une grande diversité de milieux proche de l’eau comme les mangroves, les plages ou même les eaux douces intérieures. C’est la seule espèce que l’on peut trouver dans les rivières et ravines où le couvert végétal est assez dense. Le chevalier guignette se caractérise par une corpulence trapue sur des pattes vert jaunâtre. Son plumage gris-brun contraste avec son ventre de couleur blanc cassé. Son bec droit lui permet de chercher dans la vase les petits mollusques, crustacés ou vers qui sont la base de son alimentation. Il peut également se nourrir d’insecte en picorant notamment les bouses s’il se trouve à proximité de bétail. Espèce migratrice, elle se reproduit en Eurasie. La parade peut avoir lieu avant ou après la migration et se fait généralement en vol au ras de l’eau. Une fois le couple formé, il va délimiter et défendre un territoire et y confectionner un nid au sol dans une végétation relativement touffue. Trois à cinq œufs sont pondus et couvés alternativement pas les parents pendant 21 à 25 jours. Après éclosion, les petits seront guidés jusqu’aux lieux où la nourriture abonde. En cas de danger, les petits se figent au moindre cri d’alerte de ses parents. Au bout d’une dizaine de jours, le mâle quitte la nichée suivi par la mère 2 semaines après. Les jeunes seront alors capables d’effectuer seuls la migration. Cependant une partie de la population n’effectue pas la migration et reste hiverner. On peut donc la retrouver toute l’année dans la baie de Tsingoni et plus largement à Mayotte. Source : Fiche « Le chevalier Guignette » – Oiseaux.net Fiche « Common Sandpiper » – IUCN
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A l’occasion du lancement du programme STOC – Udunga nyunyi, le GEPOMAY vous propose de (re)découvrir le Founingo des Comores (Alectroenas sganzini), un oiseau qui niche sur l’île. Commun à Mayotte, peut-être l’avez-vous déjà observé à la cime d’un arbre ? Photos : Paul van Giersbergen, Nathalie Santa Maria Le Founingo des Comores est un gros pigeon qui appartient à la famille des colombidés. Cette famille est présente sur la quasi-totalité des continents et comprends le célèbre Dodo de l’ïle Maurice qui est éteint depuis le 17ème siècle. Cette espèce est endémique de l’archipel des Comores et d’Aldabra aux Seychelles. Pour le moment, encore aucun déplacement entre les îles n’était observé. Il se différencie aisément par son plumage bleu pétrole qui contraste avec les plumes blanches en forme de lance de sa tête ou de sa poitrine. Son œil est jaune entouré par une peau rouge vif de forme ovale. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel, c’est-à-dire de différence entre les mâles et les femelles cependant la femelle est plus grosse que le mâle. Cette espèce monogame dissimule son nid dans le feuillage dense des grands arbres. Un à deux œufs sont pondu par ans. Les poussins sont nourris de « lait de pigeon », une sécrétion de la paroi du jabot. Le jabot étant un organe qui permet le stockage de la nourriture. L’envol des jeunes se fait au bout de 18 jours. On le retrouve principalement dans les forêts humides à feuillage persistant mais aussi dans les forêts secondaires ou les zones agricoles tant qu’il y a de grands arbres où il peut se percher. Oiseau grégaire, il peut former des colonies de près de 50 individus mais ce phénomène reste rare à Mayotte. Il est frugivore et consomme les fruits du cannelier, des ficus ou des ylang-ylangs permettant ainsi la dispersion des graines. Sa population décroît du fait de la modification de son habitat, de l’introduction de nouveau prédateur ou encore du braconnage. Il est donc considéré comme quasi menacé (NT). Source : Fiche « Comoro Blue Pigeon » – IUCN Fiche « Funingo des Comores » – Oiseaux.net