Photos : Gilles Adt
Le chevalier guignette de la famille des scolopacidés appartient au groupe plus vaste des limicoles c’est à dire des oiseaux de rivages. C’est une espèce très répandue, classée en préoccupation mineur (LC) par l’IUCN, vivant plutôt en solitaire mais pouvant former des groupes allant jusqu’à 30 individus. Elle est présente dans une grande diversité de milieux proche de l’eau comme les mangroves, les plages ou même les eaux douces intérieures. C’est la seule espèce que l’on peut trouver dans les rivières et ravines où le couvert végétal est assez dense.
Le chevalier guignette se caractérise par une corpulence trapue sur des pattes vert jaunâtre. Son plumage gris-brun contraste avec son ventre de couleur blanc cassé. Son bec droit lui permet de chercher dans la vase les petits mollusques, crustacés ou vers qui sont la base de son alimentation. Il peut également se nourrir d’insecte en picorant notamment les bouses s’il se trouve à proximité de bétail.
Espèce migratrice, elle se reproduit en Eurasie. La parade peut avoir lieu avant ou après la migration et se fait généralement en vol au ras de l’eau. Une fois le couple formé, il va délimiter et défendre un territoire et y confectionner un nid au sol dans une végétation relativement touffue. Trois à cinq œufs sont pondus et couvés alternativement pas les parents pendant 21 à 25 jours. Après éclosion, les petits seront guidés jusqu’aux lieux où la nourriture abonde. En cas de danger, les petits se figent au moindre cri d’alerte de ses parents. Au bout d’une dizaine de jours, le mâle quitte la nichée suivi par la mère 2 semaines après. Les jeunes seront alors capables d’effectuer seuls la migration. Cependant une partie de la population n’effectue pas la migration et reste hiverner. On peut donc la retrouver toute l’année dans la baie de Tsingoni et plus largement à Mayotte.
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