Le Chevalier bargette est un petit oiseau limicole, migrateur régulier à Mayotte. Il peut se restreindre à de courtes haltes pré- ou post-nuptiales mais aussi s’arrêter sur l’île pour un réel hivernage de quelques semaines. On le repère à ses courtes pattes jaunes orangées et son long bec noir (jaune à la base) recourbé vers le haut. Son plumage hivernal est globalement pâle avec un dos gris plutôt uni, on lui distingue un sourcil blanc. Son plumage nuptial est plus foncé sur le dessus avec des taches noires formant un V. Calotte, nuque, joues et poitrine sont alors rayées et son sourcil blanc est plus net. Les juvéniles quant à eux ont des parties supérieures plus sombres que celles des adultes. Au repos, les individus s’abritent sous les palétuviers. Cet oiseau s’active le reste du temps sur les plages et vasières littorales : son lieu de prédilection à Mayotte est la vasière des badamiers. Il sonde la vase et plonge parfois à faible profondeur d’eau ; son bec est d’ailleurs adapté à sa technique de pêche. Très vif, on le voit poursuivre soudainement ses proies, il peut changer brusquement de direction. Son vol est rapide, souvent au ras de l’eau pour pêcher. Il se délecte de petits invertébrés, vers, crustacés, crabes, larves ou encore insectes. Il est possible d’observer cette espèce chasser en groupe, mêlée à d’autres chevaliers. Le Chevalier bargette est menacé par la dégradation voire la destruction de ses habitats d’hivernage, comme Mayotte. Le développement intensif du tourisme et de l’agriculture, la pollution et les dérangements sont des facteurs qui nuisent à l’espèce et à son environnement.   Sources : Oiseaux.net Les Oiseaux de Mayotte, Michel Clément, Philippe de Grissac, Robin Rolland

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Le GEPOMAY vous souhaite la bienvenue sur la plateforme Faune-Mayotte pour partager vos observations de la faune mahoraise en ligne. Ce portail fait partie du réseau international Visionature ; sa mise en place sur le territoire mahorais est financée par le projet européen Life BIODIV’OM, soutenue par la LPO France et coordonnée par le GEPOMAY. Le principe est simple : partagez ce que vous voyez et protégez ce que vous aimez. Vous êtes débutant ou confirmé en observations naturalistes ? Faune-Mayotte.org c’est le moyen de : stocker et analyser vos observations, consulter les données naturalistes autour de vous, accéder à des supports pédagogiques et des nouvelles sur la faune mahoraise. En participant à l’approvisionnement de cette base de données, vous participez à la mise en place d’un puissant outil de science participative. En effet, ces données permettront l’amélioration des connaissances naturalistes sur l’île et donc notamment la prise en compte de la biodiversité dans les documents locaux de gestion du territoire voire la mise en protection d’espèces ou d’espaces vulnérables. C’est un moyen simple et ludique de vous impliquer scientifiquement dans la protection de notre patrimoine naturel. Chacun·e peut entrer directement ses observations via l’application smartphone NaturaList ou sur le site Faune-Mayotte.org. Une simple localisation, des informations comportementales, la présence d’un nid ou de juvéniles, une photographie supplémentaire, tous les détails sont importants pour améliorer nos connaissances. Vos données sont validées par différents comités d’experts naturalistes, chacun spécialisé dans un groupe animal déterminé. Ainsi, vous pouvez éclaircir vos doutes et affiner votre œil naturaliste. Depuis votre terrasse, à la plage, en promenade ou de la fenêtre de votre bureau : partagez, protégez.

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« Bonjour, ma fille souhaiterait vous envoyer un petit message » Quelques jours après le festival en faveur du Crabier blanc, la mère de Maëlinh nous contactait. Maëlinh, 8 ans a été marquée par les animations du GEPOMAY durant le festival et nous envoie les photos d’une petite exposition réalisée par ses soins, dans sa rue et sur le Crabier blanc ! « Après le festival, je voulais parler d’une espèce en voie de disparition. Au début j’ai pensé faire un livret avec les différents supports offerts par le GEPOMAY mais finalement j’ai monté une exposition avec mes copains et ma petite sœur .» Certains s’occupent d’accrocher des photos et des descriptions sur le mur de la maison, des passants s’arrêtent et Maëlinh présente le héron. Ses parents nous expliquent : « Il y a 6 mois, Maëlinh était une enfant réservée et plutôt timide, elle n’aurait jamais fait ça ! Pour être honnêtes, nous sommes venus au festival par simple curiosité, nous n’étions pas forcément branchés oiseaux, d’ailleurs je ne savais même pas que le Crabier blanc était un oiseau. Finalement c’était une belle surprise : nous avons profité des concerts et nos enfants ont fait tous les stands d’animation ». L’équipe du GEPOMAY est très émue par ce bel écho du festival en faveur du Crabier blanc : ce seul résultat nous permet de considérer notre action comme une réussite ! Maëlinh et sa famille sont invitées à participer à une sortie d’observation. Les enfants pourront voir le Crabier blanc « en vrai » et découvrir les autres oiseaux de Mayotte à travers les jumelles et la longue-vue. Maëlinh l’admet, elle aimerait bien pouvoir parler des autres oiseaux aussi.

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Il existe beaucoup d’espèces de Zosterops à travers le monde. Celui-ci est endémique de l’île de Mayotte et a son petit nom bien à lui : le shilaputu en shimahorais. Ses larges cercles orbitaux blancs lui valent le surnom d’oiseau à lunettes. Vous le verrez tout simplement jaune de loin mais de plus près vous distinguerez son dos verdâtre de son ventre d’un jaune beaucoup plus vif et des flancs plus orangés. Une ligne noire relie les deux cercles orbitaux blancs à la base du bec. Son bec est noir et ses pattes sont grises, très  légèrement bleutées. Mâles et femelles ont la même apparence chez cette espèce. Le Zostérops de Mayotte s’observe dans les forêts sèches et les zones ouvertes aux buissons bas. On le retouve dans les jardins, au lac Dziani ou dans le parc de la pointe Mahabou. À la vasière des badamiers, soyez attentifs, il se confond parfaitement avec les feuilles des palétuviers. Il construit son nid à faible hauteur, dans les arbustes en tissant soigneusement des herbes sèches. Cette espèce est grégaire et se déplace en groupe au sein duquel le contact visuel et auditif est maintenu entre tous les congénères. Ces oiseaux émettent des petits cris aigus, ils sont vifs et agiles, mobiles et plutôt farouches. À la recherche de nourriture, ils n’hésitent pas à se mélanger avec d’autres espèces et s’intéressent à tout. Ils peuvent se nourrir de nectar, d’insectes, de fruits et de baies. Sources : Oiseaux.net Les Oiseaux de Mayotte, Michel Clément, Philippe de Grissac, Robin Rolland

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Retours sur le festival en faveur du Crabier blanc Vous nous avez surement entendu en parler, le GEPOMAY a organisé cette année le festival en faveur du Crabier blanc, l’oiseau le plus menacé de Mayotte. Concerts, tombola, animations, restauration, partenariats, nous avons fait notre maximum pour vous proposer un événement convivial et ouvert à tou·te·s… Et ce fût une réussite, à en juger par les retours et la présence de 500 participants ! Le samedi 13 août 2022 – grâce au soutien financier de la DEAL dans le cadre du Plan National d’Actions en faveur du Crabier blanc et de la DAC de Mayotte dans le cadre de l’été culturel 2022 – le GEPOMAY invitait ses partenaires environnementaux œuvrant pour la protection d’une espèce menacée à se réunir pour sensibiliser les habitant·e·s de Mayotte à la protection de la biodiversité. Aux côtés du GEPOMAY ont répondu présents : les Naturalistes de Mayotte pour leurs travaux sur les tortues marines et le dugong, l’association Oulanga Na Nyamba pour ses actions en faveur des tortues marines, le Conservatoire Botanique National du Mascarin pour présenter la flore endémique et menacée sur l’île, et la Fédération Mahoraise des Associations Environnementales pour mettre en valeur l’abeille sauvage.    L’entrée était gratuite au public entre 9h et 18h sur le site du M’haju à Bandrélé. Grâce aux rallye, jeux d’identification ou d’aventure, expositions, énigmes, supports pédagogiques, chacun·e pouvait découvrir ou redécouvrir les espèces menacées de Mayotte sous son format préféré. Le GEPOMAY a également proposé une réunion publique organisée dans le cadre du projet européen Life BIODIV’OM : Pourquoi et comment protéger une espèce menacée ? L’exemple du Crabier blanc. En effet, si une grande partie des espèces menacées de Mayotte était mise en valeur, le focus de cette première édition était le petit protégé du GEPOMAY : le héron Crabier blanc. L’objectif de notre association : chaque participant devait repartir en sachant reconnaître les deux plumages de cet oiseau. Plusieurs têtes d’affiche et pas des moindres ont souhaité jouer le jeu cette année et sont venues chanter pour la biodiversité : Baïna a fait monter l’ambiance matinale autour des percussions et du gaboussi ; Hadj MC et Ota ont proposé un duo rythmique engagé ; Sourette a enflammé les cœurs ; Bodo a fait trembler Musicale Plage. Enfin, le comité Miss Excellence Mayotte et les huit candidates 2022 ont également souhaité en apprendre davantage sur la protection de la biodiversité. Après une introduction à l’ornithologie avec le GEPOMAY au lac Karihani, le comité est venu nous rendre visite au festival et les candidates ont manifesté leur intérêt pour la sensibilisation environnementale. Des découvertes, des rencontres, des cadeaux, de la musique, bref : on recommence quand ? L’association GEPOMAY souhaite pérenniser l’événement pour mettre en lumière une espèce menacée différente lors de chaque édition du Festival en faveur des espèces menacées de Mayotte. Nous souhaitons remercier toutes les personnes qui nous ont fait confiance, qui nous ont accompagné et qui se sont portées volontaires pour cette première édition. L’édition du Crabier blanc restera dans nos mémoires et nous sommes prêts à nous améliorer pour les années suivantes.

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