Découvrez le Phaéton à bec jaune, ou « Paille-en-queue », le seul oiseau marin nicheur à Mayotte, et l’oiseau le plus observé dans le lagon ! Photos : Gilles Adt, GEPOMAY Les Phaétonidés, ou « Paille-en-Queue » sont des oiseaux palmipèdes à la queue très longue. Ils sont appelés en anglais « tropic birds » en raison de leur répartition dans les océans tropicaux. Deux des trois espèces de cette famille ont été observées à Mayotte, dont une très commune : le Phaéton à bec jaune. Ce dernier est le plus petit des Phaétonidés, avec ses 80cm de long et près de 1m d’envergure. Les adultes mâles et femelles ont le corps blanc immaculé, avec un large trait noir autour de l’œil. Leurs ailes longues et pointues sont également marquées de barres noires. Ils ont une queue blanche, prolongée par deux rectrices centrales. Leurs pattes sont noires et palmées, et leur bec jaune orangé vif. Les juvéniles sont striés de gris-noir, et conservent la poitrine et les flancs blancs. Leur bec est gris-bleu, et ils ne possèdent pas encore de longues rectrices centrales sur la queue. Pour séduire leur partenaire, les Phaétons effectuent des vols acrobatiques, des descentes vertigineuses de plus de 100m, en parallèle avec leur partenaire. Exclusifs, les couples ainsi construits peuvent durer de nombreuses années. Le mâle et la femelle choisissent ensemble le site de nidification. Le mâle y construit le nid, la femelle y déposera un œuf rougeâtre, qui sera ensuite couvé par les deux parents en alternance. L’incubation dure 40 jours, puis naît un poussin, qui sera encore couvé pendant ses premiers jours. Puis les parents partent tous deux en mer pour le nourrir, et exposent ainsi le jeune à des prédateurs, comme les rats, chiens ou autre Paille-en-queue en quête de site de nidification. Au bout de 2 mois, les jeunes effectuent leurs premiers vols en compagnie des adultes. Ils ne seront matures qu’au bout de 4 ans. À Mayotte, les Phaétons à bec jaune sont très souvent vus dans le lagon, où ils occupent la première place des oiseaux les plus observés (devant la Sterne voyageuse et le Noddi brun). Ils sont aussi près des côtes, notamment là où il y a des falaises littorales, ou près des îlots rocheux. Et pour cause : il s’agit de leurs habitats de prédilection pour se reproduire. On dit d’ailleurs qu’ils sont cavernicoles pour la nidification, c’est-à-dire qu’ils choisissent des cavités dans les rochers pour y mettre leur nid. Cela leur sert à se protéger des prédateurs. Ils sont même capables de se frayer un tunnel à travers la végétation pour y camoufler leur nid ! Les Phaétons à bec jaune se nourrissent de petits poissons volants, de calmars et de petits crustacés. Ils attrapent leurs proies au vol, après avoir effectué un plongeon de 15 à 20 mètres. L’espèce semble se reproduire toute l’année à Mayotte. Elle est ainsi considérée comme « constante » et très commune. On estime qu’entre 150 et 300 couples seraient présents à Mayotte, ce qui représenterait 1% de la population biogéographique, sur les 50.000 individus à l’échelle mondial. Cette population est en déclin du fait de la présence de rats et de la destruction de son habitat par l’humain (construction d’infrastructures touristiques notamment). À Mayotte, on soupçonne également les effectifs de diminuer : le rat semble être un prédateur des œufs et des poussins, et le braconnage est malheureusement encore pratiqué sur les nids facilement accessibles. En France, l’espèce est considérée comme « vulnérable » (VU) parmi les espèces menacées. Malgré sa forte présence sur notre île, son écologie reste encore méconnue : on ne connait pas sa période de reproduction, sa fidélité potentielle au site de nidification… Pour ces raisons, l’espèce est concernée par des missions de « Capture-Marquage-Recapture » (CMR) depuis 2011. En partenariat avec le laboratoire Entropie de la Réunion, ces missions régulières servent à baguer puis à contrôler les oiseaux, afin de mieux appréhender les effectifs nicheurs. Les Phaétons sont également suivis dans le cadre de l’Observatoire des Oiseaux Côtiers de Mayotte, en partenariat avec le Parc Naturel Marin de Mayotte, et ce depuis 2015. Sources : Fiche Phaéton à bec jaune – Oiseaux.net Les oiseaux de Mayotte – Michel Clément, Philippe de Grissac, Robin Rolland Bilan de l’Observatoire des Oiseaux Côtiers de Mayotte 2013/2016 – GEPOMAY
Découvrez la Sterne huppée, ou Thalasseus bergii, une des 4 espèces les plus communes dans le lagon. Attention à ne pas la confondre avec la Sterne voyageuse ! Photos : P. Ingremeau, T. Ferrari/GEPOMAY, L. Epelboin, G. Rasson La famille des sternidés représente plus de 40 espèces dans le monde, incluant les guifettes, les noddis et bien sûr les sternes. Ces oiseaux sont surtout observés en mer et près des côtes. Ils ont les pattes palmées et se nourrissent de petits poissons et céphalopodes. Ce sont souvent de grands migrateurs. À Mayotte, 4 espèces de sternes sont recensées dans le lagon : la Sterne voyageuse, le Noddi brun, la Sterne huppée et la Sterne de Saunders. D’autres espèces sont aussi présentes, mais surtout en haute mer. Attention à ne pas les confondre ! La Sterne huppée a un bec jaune pâle, qui la différencie à coup sûr de la Sterne voyageuse. Elle mesure 46 centimètre, soit un peu plus grande que cette dernière. En plumage nuptial, sa tête est entièrement noire, et se revêt parfois d’une « huppe » (de même que la Sterne voyageuse). En plumage internuptial, comme souvent à Mayotte, elle a un capuchon et un front blanc. La Sterne huppée est une espèce migratrice. Bien que les mouvements des populations soient encore mal connus, on estime que les colonies de la sous-espèce enigma, présentes à Mayotte, nichent dans le Nord de l’Océan Indien. Elles se reproduisent d’avril à juin, en formant de denses colonies. Leur nid est gratté dans le sol nu, les rochers ou le corail. Hors de leur période de reproduction, elles migrent à Mayotte et vers les côtes malgaches. Elles sont potentiellement présentes toutes l’année sur notre île, car elles se sédentariseraient non loin des colonies de nidification. Elles sont cependant bien moins abondantes que les Sternes voyageuses. Bien moins grégaire que sa cousine la Sterne voyageuse (en dehors de sa période de reproduction), la Sterne huppée est souvent observée seule, posée sur un petit reposoir proche des côtes (bouée, bois flottant…). Elle se mêle parfois à un petit groupe de Sternes voyageuses, d’un maximum de 50 individus. Il est alors plus facile de la reconnaitre à sa taille (voir ci-contre) ! Elles pêchent alors dans les eaux côtières peu profondes des lagunes, les estuaires, autour des plages ou plus rarement au large. Elles adoptent la même technique que les Sternes voyageuses, à savoir voler à 4 mètres au-dessus de l’eau, et plonger pour capturer sa proie. Elles se nourrissent de calmars, de crabes, d’insectes, de petites tortues… mais leur aliment de prédilection reste les petits poissons, comme les anchois. Elles sont parfois victime de klepto-parasitisme, de la part des grands oiseaux marins ou encore des Sternes fuligineuses. La Sterne huppée est répartie de l’Afrique du Sud jusqu’au milieu du Pacifique. Elle est commune à Mayotte et dans l’Océan Indien. La colonie la plus importante dans notre région est celle de la côte ouest de Madagascar, qui compte près de 11.000 couples. Classées dans « préoccupation mineure » (LC) sur la Liste rouge des espèces menacées au niveau mondial (IUCN), elles peuvent toutefois être localement vulnérables (VU), du fait de leur répartition en nombre limité de colonies denses. La présence d’humains, de rats, d’ibis, de goélands ou de rapaces sont autant de critères pouvant amener les Sternes à abandonner leur couvée. Les Sternes huppées, comme de nombreux oiseaux migrateurs, cachent encore beaucoup de mystères pour les humains. Du fait du manque de programme de baguage, les mouvements des populations restent méconnus. Sources : Fiche Sterne huppée – Oiseaux.net Les oiseaux de Mayotte – Michel Clément, Philippe de Grissac, Robin Rolland Bilan de l’Observatoire des Oiseaux Côtiers de Mayotte 2013/2016 – GEPOMAY
Un rapport signé d’une collaboration entre l’association malgache Asity, le GEPOMAY et trois autres structures vient de paraitre dans BioOne Complete. Un article de Florent Bignon Espèce classée mondialement en danger d’extinction (EN) selon l’UICN, les populations ont été estimées entre 2000 à 4000 individus. Ce petit héron ne se reproduit uniquement que sur 4 territoires, Madagascar, Mayotte, Aldabra et Europa. Fortement menacé, il fait l’objet d’un premier plan d’action qui a débuté en 2008, étalé sur 10 ans, visant à améliorer les connaissances et l’état de conservation de l’espèce sur les différents territoires. Aujourd’hui, l’heure est au bilan à travers un article scientifique paru en 2020 dans BioOne Complete et rédigé par les associations Asity Madagascar, Durrell Wildlife Conservation Trust, The Peregrine Fund Madagascar, le GEPOMAY et la collectivité des Terres Australes et Antarctiques Françaises. Un travail de recensement conséquent Afin de pouvoir identifier les colonies de Crabier blanc sur les différents territoires, une des premières actions a été de recenser les différentes zones humides (lacs, marais, rivières, mangroves et estuaires) sur les 4 territoires. En effet, le Crabier blanc s’alimente et niche aux niveaux de ces zones humides. Suite à cela, sur chaque territoire, les suivis de Crabier blanc ont été effectués lorsque cela était possible de janvier à février, en plein pic de nidification afin de pouvoir observer le nombre maximal de Crabier blanc. A Madagascar et à Mayotte, des comptages réguliers des oiseaux d’eaux sont effectués par les associations locales. Toutes les zones identifiées précédemment ont été fouillées afin de récolter différentes informations : le nombre et la localisation d’individus ou de nids de Crabier blanc, le type de plumage ou encore les menaces présentes sur site. Des dénombrements hivernaux ont également été effectués de façon opportuniste en juillet-aout sur certains territoires. Sur les Terres Australes et Antarctiques Françaises, les données ont été récoltées par des agents de conservation mis en place sur l’île d’Europa depuis 2016. Madagascar, site principal de reproduction de l’espèce Entre 1993 et 2016, des Crabiers blancs ont été observés au sein de 111 sites dont 106 à Madagascar, 4 à Mayotte et 1 à Europa. Des données ont également été récoltées à Aldabra mais le site n’a pas pu être visité lors de cette étude. A Madagascar, 60% des sites sont localisés dans la partie ouest de l’île, plus favorable à l’espèce. En ce qui concerne les sites de nidification, 11 sites de nidification ont été découverts sur ces territoires entre 1993 et 2016 dont 6 à Madagascar (le parc Tsarasaotra, le lac Ambondrombe, le parc Tsimbazaza, le lac Matsaborimena, le lac Sofia et le lac Ravelobe), 4 à Mayotte (lagune d’Ambato, Mangrove de Chiconi Mangajou, Ironi Be et Poroani Malamani) et 1 à Europa (Mangrove d’Europa). En 2001, 20 à 50 couples de Crabier blanc ont également été observés à Aldabra. A Madagascar, des Crabiers blanc en plumage nuptial ont été observés sur 100 autres sites sans pour autant présenter de signes de nidification. Ces sites ont ainsi été considérés comme des sites potentiels de reproduction de l’espèce, d’autant plus que certains n’ont pu être prospectés en pleine période de reproduction à cause des inondations importantes en saison des pluies. Des populations en baisse 77% de la population mondiale de Crabier blanc est présente à Madagascar. Les résultats des travaux de recensement estiment la taille respective des populations à 812 oiseaux en plumage nuptial sur Madagascar et 250 sur Mayotte et Europa soit 1062 individus nicheurs sur l’ensemble des territoires. En étudiant deux des plus gros sites de nidifications présents à Madagascar, le parc de Tsarasaotra et le parc de Tsimbazaza, on observe respectivement une diminution de 63% et de 80% des populations sur ces sites entre 1990 et 2009. De plus, sur l’île, 4 sites de reproduction identifiés entre 1994 et 2003 semblent avoir été abandonnés entre 2007 et 2016. A Madagascar, les populations observées chaque année varient fortement, ce qui peut être les conséquences de la pression anthropique, la prédation et la disponibilité du site de nidification. Sur l’île d’Aldabra, quelques individus avaient été identifiés dans les années 70 tandis qu’en 2001, une population comprise entre 20 et 50 couples y avait été observée, ce qui montrerait une certaine augmentation notable sur cette île. A Mayotte et Europa, il n’existe pas encore assez de données mais il semblerait que la population sur l’île de Mayotte soit en augmentation puisque 20 couples ont été identifiés en 2003 et 121 couples en 2015 mais il est difficile de déterminer si cela est dû à une amélioration de la dynamique des populations ou à un meilleur effort de suivi. Des menaces d’origine anthropique Sur les 11 sites de nidification connus, les principales menaces identifiées sont le braconnage d’œufs et de poussins et les perturbations humaines. 77% des sites ont présenté des cas de braconnage tandis que 23% ont été touchés par des incendies ou impactés par la prédation de certaines espèces. La destruction des habitats est une menace importante. Au lac Sofia, à Madagascar, plus d’un hectare de papyrus a été brûlé pour la culture du riz en octobre 2015. A Mayotte, de nombreux marais ont été convertis en culture de banane et de taro. L’urbanisation à Madagascar a également conduit au labour de certaines zones humides telles que des rizières à Madagascar, utilisées comme site d’alimentation par le Crabier blanc. De plus, des cas de prédations naturelles ont été observés à Madagascar sur des œufs ou des poussins, notamment par des oiseaux tels que le Gymnogène de Madagascar, le Busard de Madagascar ou le Faucon pèlerin. L’impact du rat est suspecté mais n’a pas encore été prouvé sur le Crabier blanc. Enfin, une observation d’un Crabier blanc et d’un Crabier chevelu a été faite en janvier 1999 au parc de Tsimbazaza à Madagascar ce qui peut soulever l’hypothèse d’un potentiel risque d’hybridation. Pour la suite ? Cette étude a permis d’évaluer la taille et l’évolution des populations de Crabier blanc et d’identifier l’aire de répartition de l’espèce ainsi que ses différents sites de reproduction. De nouvelles actions doivent être mises en place pour assurer la protection de l’espèce : Actions de conservation sur les sites de reproduction pour réduire les perturbations humaines Déploiement d’un solide programme d’éducation et de sensibilisation Actions de restauration sur les zones humides Soutien aux activités économiques alternatives comme sources de revenus pour les populations locales Recherches sur les besoins bioécologiques de l’espèce et étendre les études sur les zones de reproduction potentielles Recherches sur les hybridations possibles Recherches sur l’île d’Aldabra Le LIFE BIODIV’OM Depuis 2019, un nouveau plan d’action sur le Crabier blanc a été rédigé, permettant de lister de nombreuses actions à effectuer pour protéger l’espèce de 2019 à 2023 sur l’île de Mayotte. Une partie de ces actions seront effectuées dans le cadre du LIFE BIODIV’OM entre 2018 et 2023 et permettront de répondre aux besoins cités précédemment, notamment en terme d’actions de conservations sur les sites de reproduction, d’éducation et de sensibilisation, d’actions de restaurations sur les prairies humides et de recherches sur l’espèce. En savoir plus : Le site du LIFE BIODIV’OM Les actions du GEPOMAY en faveur du Crabier blanc La fiche oiseau « Crabier blanc »
Découvrez la Sterne voyageuse, ou Thalasseus bengalensis, la sterne la plus commune dans le lagon de Mayotte. Photos : G. Adt, P. Ingremeau, F. Lecourtier, T. Ferrari/GEPOMAY, S. Merle La famille des sternidés représente plus de 40 espèces dans le monde, incluant les guifettes, les noddis et bien sûr les sternes. Ces oiseaux sont surtout observés en mer et près des côtes. Ils ont les pattes palmées et se nourrissent de petits poissons et céphalopodes. Ce sont souvent de grands migrateurs. À Mayotte, 4 espèces de sternes sont recensées dans le lagon : la Sterne voyageuse, le Noddi brun, la Sterne huppée et la Sterne de Saunders. D’autres espèces sont aussi présentes, mais surtout en haute mer. Attention à ne pas les confondre ! La Sterne voyageuse a un bec orange vif, qui la différencie à coup sûr de la Sterne huppée. Elle mesure 36 centimètre, soit un peu plus petite que cette dernière. En plumage nuptial, sa tête est entièrement noire, et se revêt parfois d’une « huppe » (c’est un faux-ami !). En plumage internuptial, comme souvent à Mayotte, elle a un capuchon et un front blanc. Les Sternes voyageuses sont de grandes migratrices. Les colonies présentes à Mayotte se reproduisent dans la Mer Rouge et autour du le Golfe persique. Une partie de ces colonies migre vers Mayotte hors de leur période de nidification, pendant l’hiver boréal, qui correspond à peu près à notre saison des pluies. D’autres parties vont hiverner vers Madagascar, le Sri Lanka ou encore en Afrique méridionale. Sur notre île, on retrouve de grands effectifs entre les mois de décembre et de mai, pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers d’individus. Pour autant, toutes les Sternes ne repartent pas à la fin de la saison des pluies. Certains individus plus faibles ne réussissent pas à faire le trajet retour, et restent sur notre île toute l’année. Ainsi, on compte autour de 500 individus au mois de juin, lorsque les effectifs sont au plus bas. On estime que la reproduction des Sternes voyageuses pourrait se produire à Mayotte si elles n’étaient pas dérangées par les rats. Les Sternes voyageuses sont très grégaires : on les observe souvent en groupe le long des côtes, où elles se nourrissent. Elles volent à 5 mètre au-dessus de l’eau, de façon stationnaire, puis plongent pour capturer leurs proies. Elles se nourrissent de petits poissons (harengs notamment), de céphalopodes ou encore de petits crustacés, comme les crevettes grises par exemple. Elles pêchent en groupe, parfois en compagnie d’autres sternes ayant les mêmes techniques de chasse et la même morphologie. À Mayotte, c’est souvent en compagnie des Sternes huppées qu’on les retrouve, et c’est alors plus facile de les différencier. Elles peuvent subir la concurrence et le parasitisme d’autres espèces d’oiseaux, par exemple des Sternes fuligineuses qui chapardent les proies. Quand elles ne chassent pas, les Sternes se reposent en très grands groupes sur les bancs de sable, les vasières et les îlots rocheux. À Mayotte, ça concerne les îlots de sable blanc du Nord et du Sud, les îlots de Mtsamboro et Chalé, l’île blanche, platier de Ngouja, et même celui de l’aéroport. On a déjà observé à Mayotte près de 10.000 individus se reposant au même endroit ! Les Sternes voyageuses sont largement répandues dans le monde : on les retrouve sur les côtes des mers tropicales et subtropicales, notamment en Méditerranée et dans les océans Indien et Pacifique. La moitié de sa population mondiale se trouve en Australie. C’est l’espèce de sterne la plus répandue dans l’Océan Indien, et à Mayotte, où elle est « très commune ». C’est d’ailleurs la seconde espèce la plus observée dans le lagon après le Paille-en-Queue ! Les Sternes voyageuses, comme de nombreux oiseaux migrateurs, cachent encore beaucoup de mystères pour les humains. Du fait de l’absence de programme de baguage, les mouvements des populations restent méconnus. Sources : Fiche Sterne voyageuse – Oiseaux.net Les oiseaux de Mayotte – Michel Clément, Philippe de Grissac, Robin Rolland Bilan de l’Observatoire des Oiseaux Côtiers de Mayotte 2013/2016 – GEPOMAY
À l’occasion du 11 mai, la journée internationale des espèces menacées, le GEPOMAY fait le point sur les oiseaux menacés de l’île. Une espèce menacée est une espèce référencée sur la Liste Rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Il y a trois degrés de menace : vulnérable (VU), en danger d’extinction (EN) et en danger critique d’extinction (CR). À Mayotte, 11 espèces d’oiseaux sont concernées par ces définitions : Une espèce est en danger critique d’extinction (CR) : le Crabier blanc Trois espèces sont en danger d’extinction (EN) : la Grande aigrette, le Héron de Humblot et le Martinet malgache Sept espèces sont vulnérables (VU) : le Drome ardéole, le Drongo de Mayotte, le Faucon pèlerin, le Grèbe castagneux, le Phaéton à bec jaune, le Pigeon des Comores et la Talève d’Allen Venez les découvrir ! Envie d’en savoir plus ? Les espèces d’oiseaux menacées à Mayotte La Liste Rouge de l’UICN