Originaire d’Asie et introduit récemment à Mayotte, ce petit oiseau bavard est devenu un incontournable du paysage mahorais.
Grégaire et familier avec l’humain, il se retrouve dans tout type de milieu à Mayotte, même dans les forêts humides qu’il délaisse dans d’autres régions. Il a été introduit dans l’océan indien pour lutter contre les insectes ravageurs des cultures dont il se nourrit. Plutôt opportuniste, il consomme également des fruits, des invertébrés, des œufs, des poussins, des lézards et pioche même dans les poubelles.
De loin, le Martin triste paraît noir mais en réalité seules sa tête et sa poitrine sont noires alors que son dos et son ventre sont chocolat. En vol, il révèle de larges bandes blanches sous ses ailes. Son bec et ses pattes sont jaunes tout comme la petite zone de peau nue en forme d’amande autour de son œil. Côté voix, il émet des vocalises très variées, c’est également un bon imitateur.
Le Martin triste construit un nid en forme de coupe avec des brindilles et des plumes. La femelle pond 1 à 4 œufs bleu turquoise. Fidèle à vie à leur partenaire et leur site de nidification, le Martin triste peut faire jusqu’à 2 nichées par an et par couple. Il s’installe volontiers dans des cavités naturelles, parfois au détriment d’autres espèces indigènes avec lesquelles il entre en compétition comme le Courol et le Petit-duc.
En effet, très territorial et agressif, il a tendance à déloger les espèces locales. Des études sont encore nécessaires pour le prouver, mais le Martin triste semble être envahissant à Mayotte.
Sources :
Oiseaux.net
Les Oiseaux de Mayotte, Michel Clément, Philippe de Grissac, Robin Rolland