Le Moineau domestique occupe une aire de répartition très vaste et presque mondiale. On le retrouve pratiquement partout où l’Homme est présent et a construit des lieux de vie. À Mayotte, il n’est pas naturellement présent mais a été introduit dans les années 1940 en Petite Terre. Il est très facilement observable car peu farouche et largement commun en milieu urbain. Il aime le village rural traditionnel : entouré de zones agricoles, composé de jardins, haies, potager ou encore poulaillers. Un Moineau domestique né dans un village a toutes les chances d’y passer toute sa vie et il y est visible en toutes saisons.
Le Moineau cohabite facilement avec l’Homme, il lui faut un minimum de surfaces végétalisées où il pourra trouver sa nourriture, les matériaux du nid ou se réfugier en cas de danger. L’adulte se nourrit principalement de graines, il est omnivore et opportuniste. Les jeunes au nid sont exclusivement nourris d’invertébrés, insectes et larves. Pourtant, cette espèce ne fait pas exception au déclin de la biodiversité. S’il est encore commun, le moineau est menacé par l’habitat urbain moderne de plus en plus bétonné : un net déclin de l’espèce s’est amorcé dans les grandes villes depuis les années 1980.
Très sédentaire, le moineau affirme son territoire en répétant parfois sans fin des séries de cris : « tchip, tchiup » ou « tchirp », perché sur un toit ou une haute barrière proche du lieu qu’il convoite pour construire son nid. La parade nuptiale est impressionnante : plusieurs mâles rassemblés crient autour d’une même femelle, becs pointés vers le ciel, poitrines bombées, ailes entrouvertes et queue déployée. Cela peut se terminer en affrontements entre mâles même si la femelle a quitté les lieux. Les couples restent fidèles pendant la saison de reproduction. Hors reproduction les individus peuvent se rassembler en dortoir, ils recherchent leur nourriture en groupe, au sol en sautillant et en agitant nerveusement la queue.
Mâles et femelles du moineau n’ont pas le même plumage, on parle de dimorphisme sexuel. Le mâle a un plumage plus vif aux teintes chaudes, marron et chamois strié de noir. Sa tête présente une calotte grise, des yeux noirs, une nuque châtaigne et des joues blanches grisâtres. Son bec est conique, fort et de couleur noire. La gorge, noire également, se prolonge sur la poitrine. Le dos, découvert en vol, le ventre et le croupion sont gris clairs non homogène. La femelle est plus discrète aux teintes plus claires, beige ou marron clair avec un manteau également strié de noir. Sa tête est brune avec un sourcil pâle qui va de l’œil aux côtés de la nuque. Le bec est brunâtre, avec souvent du jaune à la base inférieure. Les parties inférieures sont similaires à celles du mâle. Le juvénile est semblable à la femelle au plumage encore plus atténué.
Sources : Oiseaux.net Les Oiseaux de Mayotte, Michel Clément, Philippe de Grissac, Robin Rolland