La Tourterelle du cap est un petit columbidé globalement gris-brun clair sur le dessus du corps. On reconnaît son large collier noir bordé d’une fine bande blanche couvrant l’arrière et les côtés du cou. La poitrine est grise-rose pâle ; cette couleur s’éclaircit progressivement pour devenir blanche sur le ventre. Le bec et les iris sont noirs et un trait noir les relie tandis que les pattes sont rouges. Les adultes des deux sexes sont semblables et les juvéniles sont plus ternes et sans collier.
Vous avez sûrement déjà entendu le chant de la Tourterelle du cap. On reconnaît facilement cet appel en trois temps, plutôt aigu et répété à de nombreuses reprises : « cuk-crrrrrrrru-cuk, cuk-crrrrrrrru-cuk ». Écoutez son chant dans la sonothèque du GEPOMAY !
Cette espèce préfère les milieux ouverts, zones de culture et jardins arborées des villes et villages ; si de grands arbres peuvent servir de perchoir c’est encore préférable. S’il lui arrive de manger des vers, larves et petits insectes, la Tourterelle du cap est largement granivore et se nourrit au sol. Elle profite donc grandement des cultures céréalières et de l’eau d’irrigation à proximité.
Elle peut former des groupes en dortoirs ou sur les points d’eau ; alors, des centaines d’individus s’appellent tout au long de la journée et lors des nuits éclairées par la lune. Ces rassemblements peuvent être très bruyants. La plupart du temps, elle vit seule ou en couple monogame. C’est un oiseau considéré comme sédentaire : mis à part de courts déplacements saisonniers des zones sèches aux zones humides, aucune migration n’a été prouvée. Sa présence sur les quatre îles de l’archipel des Comores est donc probablement d’origine humaine, d’autant plus qu’elle semble absente à Madagascar.
Photo : Quentin Esnault - GEPOMAY Sources : - Oiseaux.net - Les oiseaux de Mayotte – Michel Clément, Philippe de Grissac, Robin Rolland