Le Tournepierre à collier est un petit échassier trapu qui fréquente les zones littorales du monde. Ce grand migrateur est, entre autres, présent sur les côtes de Mayotte à partir de juillet et jusqu’au mois d’avril, pendant sa période internuptiale. Ses sites de nidification sont situés beaucoup plus au nord, c’est une espèce dite holarctique. Sur notre île, il affectionne les rivages rocheux, les estuaires et les vasières.
Il n’est pas difficile de reconnaître le plumage bariolé de cet oiseau : la tête et le cou sont noirs et blancs, les ailes et le dos noirs et marron-roux, enfin le ventre est blanc. Ses pattes sont assez courtes, rouge orangées et son bec est court, noir, légèrement retroussé. La femelle arbore un plumage plus sombre et moins roux.
Comme son nom l’indique, le Tournepierre à collier soulève et retourne des pierres et des coquillages, pousse les algues échouées pour trouver sa nourriture. Il se nourrit également en sondant le sol ou en picorant la surface. Cette espèce est connue pour son alimentation très variée : insectes, larves, crustacés, mollusques, baies, graines, mousses et algues. Son régime alimentaire se diversifie encore en période internuptiale avec plus d’organismes marins mais aussi des cadavres (poissons, mollusques, oiseaux) et des déchets.
La pollution marine et l’urbanisation des côtes sont des dangers potentiels pour l’espèce mais les menaces les plus importantes actuellement sont liées au dérangement des individus. Fréquentation touristique, pêche à pied, divagation des chiens sont des exemples de facteurs de dérangement.
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