A l’occasion du lancement du programme STOC – Udunga nyunyi, le GEPOMAY vous propose de (re)découvrir le Founingo des Comores (Alectroenas sganzini), un oiseau qui niche sur l’île. Commun à Mayotte, peut-être l’avez-vous déjà observé à la cime d’un arbre ?
Photos : Paul van Giersbergen, Nathalie Santa Maria
Le Founingo des Comores est un gros pigeon qui appartient à la famille des colombidés. Cette famille est présente sur la quasi-totalité des continents et comprends le célèbre Dodo de l’ïle Maurice qui est éteint depuis le 17ème siècle. Cette espèce est endémique de l’archipel des Comores et d’Aldabra aux Seychelles. Pour le moment, encore aucun déplacement entre les îles n’était observé.
Il se différencie aisément par son plumage bleu pétrole qui contraste avec les plumes blanches en forme de lance de sa tête ou de sa poitrine. Son œil est jaune entouré par une peau rouge vif de forme ovale. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel, c’est-à-dire de différence entre les mâles et les femelles cependant la femelle est plus grosse que le mâle.
Cette espèce monogame dissimule son nid dans le feuillage dense des grands arbres. Un à deux œufs sont pondu par ans. Les poussins sont nourris de « lait de pigeon », une sécrétion de la paroi du jabot. Le jabot étant un organe qui permet le stockage de la nourriture. L’envol des jeunes se fait au bout de 18 jours.
On le retrouve principalement dans les forêts humides à feuillage persistant mais aussi dans les forêts secondaires ou les zones agricoles tant qu’il y a de grands arbres où il peut se percher.
Oiseau grégaire, il peut former des colonies de près de 50 individus mais ce phénomène reste rare à Mayotte. Il est frugivore et consomme les fruits du cannelier, des ficus ou des ylang-ylangs permettant ainsi la dispersion des graines.
Sa population décroît du fait de la modification de son habitat, de l’introduction de nouveau prédateur ou encore du braconnage. Il est donc considéré comme quasi menacé (NT).
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