Comme chaque année, le 2 février marque l’anniversaire de la signature de la Convention sur les zones humides signée en 1971 dans la ville de Ramsar en Iran. Cette ville a donné son nom au label Ramsar. Ce label permet de reconnaître les zones humides d’importance internationale ; la gestion durable et respectueuse des milieux y est fortement encouragée et valorisée.
À Mayotte, l’unique site classé Ramsar à ce jour est la vasière des badamiers sur Petite Terre. Dans le cadre du Life BIODIV’OM, le GEPOMAY est actuellement en charge de deux nouvelles labellisations sur des sites exceptionnels :
Notre chargée de mission zones humides et biodiversité urbaine, Laurie, explique :
« Mayotte est une île riche en milieux humides : lagunes, lac, retenues collinaires, mangroves, arrières-mangroves comme les prairies humides etc.. Des sites que le GEPOMAY suit attentivement dans deux cadres : le suivi mensuel des populations de Crabiers blancs et la restauration des prairies humides.
Les zones humides rendent de nombreux services écosystémiques comme le stockage de l’eau (milieux gorgés d’eau) et du carbone, des apports pour la pêche… Ce sont aussi des milieux riches en biodiversité où l’on retrouve un grand nombre d’espèces végétales et animales. Ce sont des sites d’alimentation et de nidification pour de nombreuses espèces.
Malheureusement, les zones humides sont des milieux très menacés à Mayotte : par exemple, les arrières-mangroves sont inscrites sur la liste rouge des écosystèmes. Ces milieux sont asséchés par les espèces végétales exotiques envahissantes qui colonisent l’espace à très grande vitesse. Les sols sont surexploités en cas d’agriculture intensive et de drainage. Ce sont également des milieux très pollués par la présence de nombreux déchets et le déversement de produits toxiques dans les cours d’eau.
En attribuant le label Ramsar au lac Karihani et à la baie de Bouéni, le GEPOMAY espère que ces sites recevront la reconnaissance internationale qu’ils méritent. Le label permettra par la suite de faciliter la mise en place de mesures de restauration et de gestion qui sont nécessaires à ce jour.»
Le GEPOMAY travaille également à sensibiliser les publics sur l’importance des zones humides. La convention Ramsar propose de fêter la journée mondiale des zones humides autour d’un thème commun et d’animations proposées sur la totalité du mois de février.
Cette année le thème est clair : « Il est urgent de restaurer les zones humides ! », un sujet qui parle au GEPOMAY qui a coordonné, grâce au Life BIODIV’OM, des chantiers de restauration sur les prairies humides de Malamani et d’Ambato.