Ce week-end a lieu le comptage Wetlands auquel participe l’association GEPOMAY. Compter les oiseaux d’eau tous les ans à la même période et à l’échelle mondiale : une méthode pour estimer la distribution des espèces à l’international mais aussi calculer les tendances des populations sur les différentes voies de migration et identifier les sites d’importance pour l’avifaune.
Wetlands International est une organisation non-gouvernementale qui œuvre pour la protection et la restauration des zones humides à l’échelle mondiale. Cette organisation coordonne notamment le comptage international annuel des oiseaux d’eau, dit comptage Wetlands, depuis 1967. Le Groupe d’Etudes et de Protection des Oiseaux de Mayotte (GEPOMAY) répond à l’appel.
Chaque année, vers la mi-janvier, ont lieu les comptages Wetlands de manière simultanée sur la planète : l’objectif est d’obtenir un instantané de la répartition des oiseaux d’eau sur les différentes voies de migration. Ces comptages représentent près de 180 pays sur cinq grandes régions biogéographiques : Asie-Pacifique, Afrique-Eurasie, Caraïbes, Amérique centrale et zone Néotropique. En France, ce travail est coordonné par la Ligue pour la Protection des Oiseaux.
Sur la voie migratoire Asie de l’Ouest-Afrique de l’Est, Mayotte représente un lieu d’hivernage et une halte migratoire primordiale pour de nombreux oiseaux migrateurs. Entre 15 et 18% de la population biogéographique de Sternes voyageuses, 12 reposoirs reconnus d’importance internationale, une vingtaine d’espèces de limicoles chaque année : les comptages Wetlands sont bien évidemment réalisés dans le 101ème département français et ce depuis 2013. Le nombre de sites de comptage a d’ailleurs évolué de 1 à une vingtaine aujourd’hui sur l’île. La synthèse 2021 des résultats des comptages Wetlands en France pointe du doigt ce travail organisé par le coordinateur de l’Observatoire des Oiseaux Côtiers de Mayotte au GEPOMAY (OOCM), Thomas Ferrari.
« L’importance de ces comptages réside dans le fait qu’ils sont synchronisés mondialement, ils permettent ainsi d’avoir des estimations précises des effectifs d’oiseaux d’eau. Leur bonne réalisation est possible grâce à une forte mobilisation bénévole partout dans le monde. À Mayotte, le GEPOMAY réalise ces comptages à l’aide du Parc Naturel Marin de Mayotte, du Conseil Départemental et de quelques bénévoles. Malgré cette aide, nos comptages s’étalent sur plusieurs jours. Nous aimerions développer un réseau de bénévoles plus important pour synchroniser au mieux ces comptages. »
Thomas Ferrari, coordinateur de l’OOCM au GEPOMAY
Avec une souplesse de sept jours autour des dates officielles selon les contraintes locales, le comptage 2022 a lieu ce week-end du 15 et 16 janvier. Le GEPOMAY et ses partenaires ont déjà terminé le travail et ont passé au total 19 sites du territoire au peigne fin du 11 au 14 janvier 2022. Ces résultats alimenteront les études globales sur les tendances de populations à court et à long termes pour la protection des espèces mais aussi, dans un cadre plus large, pour la protection des zones humides, milieux indispensables pour la vie sur Terre.
Rédaction : Mariane Harmand Pourquoi la mi-janvier ? Depuis quand ? Combien de bénévoles et de sites ? Comment participer ? Apprenez en plus (sources) : - Wetlands International - Wetlands International en France par la LPO - L’OOCM au GEPOMAY