Le Héron strié vit dans les zones boisées situées en bordure de l’eau. Eau douce ou eau salée, cela lui est bien égal : on peut facilement l’observer sur les côtes et les estuaires bordés de mangroves mais aussi dans les forêts denses à proximité d’un lac ou d’une rivière. Allez le découvrir dans les mangroves et vasières de l’île, par exemple la vasière des badamiers.
Ce petit héron trapu se nourrit principalement de petits poissons et d’insectes mais il peut également capturer des crabes, des amphibiens ou des reptiles. Armé de son bec acéré et en forme de poignard, il chasse perché sur une branche ou un rocher. Patient et à l’affût, il attend qu’une proie se dévoile. Il va facilement plonger à l’eau pour attraper un poisson. Au-delà de son agilité, il peut compter sur sa ruse : pour attirer les poissons, il remue la surface de l’eau avec ses pattes et est même capable d’utiliser un insecte capturé en tant qu’appât ! Ses comportements de chasse surprenants lui ont valu de se faire appeler Mhiba fi en shimaoré, cela signifie voleur de poissons.
Chez le Héron strié les deux sexes sont presque identiques, si ce n’est que les femelles ont tendance à être plus petites et à présenter des couleurs plus ternes que leur partenaire pendant la période de reproduction. Durant cette période, on peut notamment observer que les plumes situées en capuchon sur le dessus de la tête s’allongent formant une crête, les pattes prennent une couleur plus vive, plus orangée, de même que les iris. Il existe cependant de nombreuses sous-espèces et autant de variation dans les plumages du Héron strié. À Mayotte, on observe la sous-espèce Butorides striata rhizophorae.