Le Héron strié vit dans les zones boisées situées en bordure de l’eau. Eau douce ou eau salée, cela lui est bien égal : on peut facilement l’observer sur les côtes et les estuaires bordés de mangroves mais aussi dans les forêts denses à proximité d’un lac ou d’une rivière. Allez le découvrir dans les mangroves et vasières de l’île, par exemple la vasière des badamiers. Ce petit héron trapu se nourrit principalement de petits poissons et d’insectes mais il peut également capturer des crabes, des amphibiens ou des reptiles. Armé de son bec acéré et en forme de poignard, il chasse perché sur une branche ou un rocher. Patient et à l’affût, il attend qu’une proie se dévoile. Il va facilement plonger à l’eau pour attraper un poisson. Au-delà de son agilité, il peut compter sur sa ruse : pour attirer les poissons, il remue la surface de l’eau avec ses pattes et est même capable d’utiliser un insecte capturé en tant qu’appât ! Ses comportements de chasse surprenants lui ont valu de se faire appeler Mhiba fi en shimaoré, cela signifie voleur de poissons. Chez le Héron strié les deux sexes sont presque identiques, si ce n’est que les femelles ont tendance à être plus petites et à présenter des couleurs plus ternes que leur partenaire pendant la période de reproduction. Durant cette période, on peut notamment observer que les plumes situées en capuchon sur le dessus de la tête s’allongent formant une crête, les pattes prennent une couleur plus vive, plus orangée, de même que les iris. Il existe cependant de nombreuses sous-espèces et autant de variation dans les plumages du Héron strié. À Mayotte, on observe la sous-espèce Butorides striata rhizophorae.
Ce vendredi 25 juin 2021, au fond du jardin botanique de Coconi, les élèves de l’île ont dessiné une fresque sur le thème de l’année : « À travers 1001 regards ». Des oiseaux, des baobabs, des poissons, des arcs-en-ciel, des fleurs mais aussi des maisons, un avion ou un hélicoptère ! À travers 66 regards très exactement, nous avons compris que notre quotidien doit s’intégrer dans la nature existante et la respecter. Les enfants ont également appris à observer à travers des jumelles et ont reconnu les espèces communes de Mayotte. Le Crabier blanc, espèce en danger d’extinction mondiale, était à l’honneur. Savez-vous pourquoi on peut observer deux plumages différents sur les individus de cette espèce ? Samedi 26 juin 2021, la Fête de la Nature était ouverte à tous les publics : vous avez été environ 350 présents sur le site. Quelques chanceux ont pu observer, entre autres, un Héron garde-bœufs, un Guêpier de Madagascar ou un Bulbul de Madagascar à travers notre longue-vue. Beaucoup d’entre vous ont réussi à repérer aux jumelles les photographies d’oiseaux cachées dans le jardin botanique et à identifier les espèces. Nous avons discuté de la mangrove, des oiseaux de vos jardins, du Suivi Temporel des Oiseaux Communs – notre programme de science participative – du Crabier blanc… Nous avons rencontré des passionnés d’oiseaux de tous les âges et nous nous sommes donné rendez-vous aux prochaines sorties et événements organisés par le GEPOMAY. Certains se sont confectionné de petits oiseaux en origami pendant que d’autres s’affrontaient autour de notre mémory des oiseaux. Grâce à nos puzzles chronométrés, nous sommes maintenant certains que vous saurez différencier les plumages du Crabier blanc ! Records à battre : – Niveau facile, plumage nuptial : 2 minutes 33 – Niveau difficile, plumage internuptial : 9 minutes 47 Merci à Mayotte Nature Environnement pour la coordination de cet événement et toute l’énergie déployée. Merci au réseau d’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable 976 (réseau EEDD 976), pour ces échanges et ces rires. Mais surtout, merci à vous, pour votre bonne humeur, votre intérêt et votre passion pour la nature. On se retrouve sur nos prochaines sorties : randonnée d’observation ou initiation à l’ornithologie, consultez notre programme de juillet 2021. Rédaction : Mariane Harmand – GEPOMAY