Le faucon pèlerin est une espèce nicheuse, rare et menacée à Mayotte. Découvrez les actions du GEPOMAY en faveur de l’espèce.
Le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) est un rapace rare à Mayotte. On estime que seulement quelques individus vivent sur l’île. Espèce menacée sur le territoire mahorais, le Faucon pèlerin est classé vulnérable sur la liste rouge de l’UICN, et est protégé par arrêté préfectoral depuis 2000.
Les connaissances sur la reproduction de l’espèce à Mayotte sont limitées car cela fait seulement cinq ans que nous savons que l’oiseau se reproduit sur l’île. A l’heure actuelle, deux sites de reproduction sont connus sur le territoire. Cependant, le nombre de sites favorables à la nidification (falaises, carrières…) et les observations d’individus à proximité portent les estimations à une dizaine de couples reproducteurs.
Le site de reproduction du Faucon pèlerin le plus suivi à Mayotte est une carrière située dans la proche banlieue de la capitale Mamoudzou. Le lieu a tendance à être détérioré par l’activité humaine : la carrière a en effet fait l’objet d’une exploitation illégale pendant quelques années. Les nuisances induites ont conduit à la désertion de l’aire par les Faucons pèlerins présents, et à l’échec de la reproduction deux ans consécutifs.
Malgré le statut de protection de l’espèce, une décharge de déchets inertes et un stand de tir ont été récemment installés sur le même site. La zone humide présente a été asséchée, et l’activité humaine sur le site a été renforcée. Il n’a cependant pas été prouvé que le bruit dérangeait les rapaces, qui s’accommodent souvent d’une nuisance sonore dont ils ont identifié l’origine.
Depuis sa création en 2010, le GEPOMAY participe activement au suivi du Faucon pèlerin. L’association a confirmé la reproduction de l’espèce sur les deux sites connus à Mayotte à ce jour, et y organise des suivis réguliers depuis lors. Bonne nouvelle en 2019 : les deux couples observés ont donné respectivement naissance à deux jeunes, qui ont pris leur envol en novembre !
Si les fonds le permettent, l’association souhaiterait prospecter davantage autour des sites de nidification potentiels, et procéder à une analyse génétique, afin de définir la sous-espèce présente à Mayotte.
En savoir plus :