Le faucon pèlerin (shipanga en Shimaoré) est un rapace très rare à Mayotte. Sur l’île, les connaissances sur cette espèce sont peu abondantes. Apprenez à le reconnaitre et transmettez vos observations au GEPOMAY, nous en avons besoin pour protéger l’espèce !
Le faucon pèlerin, ou falco peregrinus, est un petit rapace. Il mesure 40 cm et son envergure peut atteindre un mètre. Ses parties supérieures sont noires, ses parties inférieures sont blanches striées de noir, son bec et ses pattes sont jaunes. Attention, ne le confondez pas avec l’épervier de Francès !
Le faucon pèlerin est un oiseau présent sur les cinq continents. A Mayotte, il est sédentaire : il ne migre pas et se reproduit sur l’île. Sa reproduction n’est d’ailleurs confirmée que depuis 2014, et on ne connait à l’heure actuelle que deux sites de nidification. Il est considéré à Mayotte comme très rare, on ne compterait qu’une dizaine de couples reproducteurs !
Le faucon pèlerin se nourrit d’oiseaux capturés en vol. Il a une technique de chasse spectaculaire : après avoir pris de l’altitude en planant en cercle, il effectue un plongé vertigineux jusqu’à sa proie. Parfois, l’oiseau lui échappe, et c’est alors une poursuite acrobatique qui s’entame.
Ce rapace est rupicole : il niche dans les falaises de l’île. Le nid est installé sur une corniche, et quatre œufs crème tachés de brun y sont pondus. La femelle les couve, et le mâle apporte les proies, qui sont ensuite dépecées par la femelle avant d’être données aux jeunes.
On observe le faucon pèlerin souvent en vol. Pendant sa saison de reproduction (de juillet à novembre), on le retrouvera autour des falaises où il installe son nid. Le reste de l’année, on l’observe partout sur le territoire mahorais.
La sous-espèce de faucon pèlerin présente à Mayotte serait intermédiaire entre la sous-espèce Radama (de Madagascar) et Perconfusus (d’Afrique). Ce phénomène serait dû à des flux génétiques entre ces deux régions du monde. Des analyses génétiques sont envisagées pour déterminer si la sous-espèce de Mayotte serait endémique de l’île.
Sources :